Harle bièvre
Carte identité de l’animal
Les harles sont des oiseaux d’eau piscivores qui capturent leurs proies grâce à leur bec denté. Le harle bièvre, aussi appelé grand harle, est un oiseau commun en Suisse, été comme hiver. Il est grand et peut peser jusqu’à 2 kg. Ils mangent des poissons de 10 à 15 cm et des vers et peut plonger dans l’eau pour les attraper. C'est un excellent plongeur : il plonge entre 20 et 30 secondes et peut s'enfoncer jusqu'à 10 mètres. Le canard colvert n’est pas un canard plongeur par exemple.
Souvent chez les oiseaux, on peut distinguer clairement le mâle de la femelle : c’est le cas chez les harles bièvres. Le femelle est plus terne, ce qui lui permet de couver sans se faire repérer par des prédateurs. Le mâle est plus coloré, surtout en période nuptiale, pour attirer les femelles. En photo ici, une femelle avec ses poussins. La photo a été prise sur les berges de la Sarine, à Fribourg, par Syméon Kolba.

Son rythme au fil des saisons / mois
Ils pêchent en groupe pouvant atteindre des dizaines de milliers d’individus, dans les grands lacs ou en mer. En hiver, on peut les observer en groupe plus ou moins structurés. En été, on les observe très souvent nager par couples.
Les mâles accompagnent leur moitié jusqu’à la ponte. Mais dix jours après, ils s’en vont, car ils ne sont plus d’aucune utilité. La femelle s’occupe seule de ses poussins.
Contrairement à la plupart des oiseaux, les canards renouvellent en été toutes les plumes de leurs ailes en même temps. Un acte vital qui les cloue sur l’eau durant trois semaines en juillet. Or, s’ils gardaient leur robe criarde, ils s’exposeraient aux prédateurs. Voilà pourquoi Monsieur se prépare, dès la fin des accouplements en juin, en troquant ses couleurs contre un «plumage d’éclipse». Difficile alors de le différencier de Madame qui arbore une tenue camouflage toute l’année. Une fois les ailes refaites à neuf, une seconde mue redonne des couleurs au corps du mâle.
Chez la majorité des espèces, les mâles se réunissent en petits groupes pour muer, parmi la végétation d’un étang ou d’une mare, à l’abri des regards et du danger. Cependant, si le colvert ne s’éloigne pas, d’autres entreprennent de longues migrations. C’est le cas du harle bièvre qui parcourt des centaines de kilomètres pour rejoindre ses semblables sur d’immenses plans d’eau ou estuaires peu profonds.

Son habitat
Le harle biève niche dans la cavité d’un arbre, une falaise ou même un bâtiment, jusqu’à 20 m de hauteur. Déjà 1 ou 2 jours après l’éclosion des poussins, la femelle les incite à sauter du nid et à la suivre dans l’eau.
Son super-pouvoir
La femelle harle bièvre est une maman hors-pair ! Elle porte ses petits poussins sur le dos. Parfois, on peut la voir avec une dizaine de poussins sur le dos, comme sur cette vidéo, où l’on voit très bien les poussins sur le dos de la femelle, mais certains doivent suivre dans l’eau car il n’y a pas de place pour tout le monde. Sachant que la femelle pond entre 8 et 12 œufs, elle doit avoir bon dos !

Contenu multimédia
Observation des harles bièvres au bord du Lac de Neuchâtel, par Julien Perrot, directeur de la Salamandre, dans la Minute Nature .
Vidéo pour différencier le harle bièvre du canard colvert.
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