Marronnier

Carte identité de l’arbre

Le marronnier est un grand arbre d’ornement, robuste et touffu. On lui donne parfois une origine asiatique, d’où son autre nom de marronnier d’Inde. En réalité, il est originaire d'Europe du Sud-Est (Balkans) et est aujourd'hui très répandu dans les parcs publics et le long des avenues dans presque toute l'Europe. Il fut introduit à Paris vers 1615. Sa longévité en milieu rural est facilement supérieure à 150 ans, pouvant parfois atteindre 300 ans et il peut mesurer jusqu'à 30 mètres de haut. 

Son nom latin est Aesculus hippocastanum : Aesculus était le nom latin d’un chêne à glands comestibles. Hippocastanum évoque le cheval (hippos) et la châtaigne (kastanon) car le marron semblait pouvoir être donné aux chevaux en petite quantité (ne pas le faire chez soi, ce fruit est considéré comme toxique!). Un des noms communs anglais du marron est encore horsechestnut, ou marron de cheval.


Ses feuilles sont grandes, opposées, et sont munies de 5-9 folioles. Une feuille de marrionnier est donc un ensemble de plusieurs folioles – sur l’image qui suit, une feuille de marronnier qui possède 7 folioles :


Le marron se trouve dans une capsule verte piquante, qui contient 1 marron (rarement 2). Son fruit est toxique, à ne pas confondre avec la chataîgne, que l’on peut manger. Pour ouvrir une caspule piquante et en sortir le marron, il vaut mieux le faire en l’écrasant avec le pied qu’en l’ouvrant avec les doigts !

Son rythme au fil des saisons / mois


Les fleurs du marronnier poussent en mai. Elles affichent deux couleurs différentes, le jaune et le rose-orange. Les fleurs en attente de pollinisation et gorgées de nectar sont d'un jaune ultra-attractif. Une fois pollinisées, elles rougissent, comme de confusion, et disparaissent aux yeux des pollinisateurs. C’est une tactique très maligne, utilisée également par d’autres plantes comme la bourrache par exemple. 

Les fruits du marronnier sont mûr en septembre-octobre et leur capsule tombe ensuite au sol, souvent sous l’effet du vent. C’est à ce moment-là qu’il est facile de récolter des marrons au sol… avant que les balayeurs et balayeuses ne soient passé·es nettoyer le coin ! 

En ville, il souffre malheureusement beaucoup de la pollution et de la sécheresse. L’arbre de la Place du Petit-St-Jean est par exemple malade et devra tôt ou tard être abattu et remplacé (on l’espère!). Comme le savoir, alors qu’il produit encore quantité de marrons ? Observez sa floraison et sa feuillaison et comparez-les avec d’autres marronniers sains.

Son super-pouvoir


Il est un grand allié des enseignant·es ! En effet, il a surtout été planté pour son effet décoratif dans les cours de récréation, où ses feuilles et ses fruits ont inspiré bien des jeux, des bricolages et des observations naturalistes à des générations d'instituteurs et institutrices et d'écolièr·es. "Marronnier" est tiré du mot ligure "mar", qui signifie "caillou" et fait allusion au fruit en forme de caillou. Un jeu bien connu porte la même racine étymologique… la marrelle ! Tiens ! Voilà encore un lien avec la cour d’école !

Contenu multimédia


Dans l’émission Karambolage de ARTE, Claire Doutriaux se penche sur l’utilisation du mot marron, assez fréquent dans la langue française. C’est rigolo et on apprend beaucoup de nouveaux mots ou nouvelles expressions ! 

Si vous voulez être sûr de savoir différencier le marron de la chataîgne, nous vous conseillons cette vidéo explicative, publiée par la Salamandre.

Activités


1) Dessine une marrelle au pied d’un marronnier et joues-y avec tes ami·es avec un caillou trouvé là, voire même avec un marron, c’est encore plus marron ! 

2) Comptez le nombre de marronniers présents en Basse-Ville, en partant du Pont de Berne et en allant jusqu’au Funiculaire. Alors, combien y’en a-t-il ?! 

3) C’est bientôt l’Avent ! Bricole une couronne de l’Avent et décore-là avec quelques marrons !

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